Diagnostics, soins, opérations chirurgicales, traitements à long terme… les métiers médicaux sont multiples. Certains sont bien connus, d’autres non et pourtant, les professionnels de la santé exercent des activités complémentaires entre elles. Faisons ensemble un tour d’horizon de cet univers fascinant et fortement porteur d’emplois.
Comment faire pour travailler dans ce secteur ?
Chaque métier est accessible via un cursus spécifique qui peut durer jusqu’à une dizaine d’années après le bac. C’est d’ailleurs un sujet que nous aborderons plus bas. Il faut néanmoins savoir que de longues études ne suffisent pas. Au-delà des connaissances théoriques et pratiques, il faut aimer le contact humain, faire preuve de disponibilité et être capable de garder son sang-froid dans des situations parfois critiques.
En effet, travailler dans le secteur médical ne se résume pas à des pansements classiques et/ou à prescrire des médicaments contre les petits maux classiques. Les professionnels de la santé côtoient aussi la mort, accompagnent les personnes atteintes de maladies sérieuses et prodiguent des conseils aux proches pour qu’ils puissent faire face aux situations qu’ils rencontrent. Les métiers médicaux exigent donc de la passion, des nerfs d’acier et de l’empathie.
Il faut savoir calmer les patients et leurs accompagnateurs, trouver les bons mots pour informer sans forcément déclencher la panique et prescrire une médication entièrement personnalisée au cas du patient.
Voici les différents types de métier dans le domaine médical.
Infirmier
Il a pour mission de dispenser des soins pour que son patient se rétablisse ou pour préserver la santé de ce dernier. Il veille au bien-être de son patient en se chargeant éventuellement de son hygiène et de sa sécurité. En plus de mesurer la tension artérielle et de panser les blessures, l’infirmier effectue aussi des injections et des prélèvements sanguins. Ajoutons à cela qu’il aide les patients à comprendre les prescriptions et les explications fournies par leurs médecins. D’ailleurs, l’infirmier ne peut pas prescrire de traitement. Il assiste plutôt le médecin en surveillant l’état de chaque patient qui lui est confié.
L’infirmier intervient aussi dans le domaine administratif et logistique. Il s’assure par exemple que le stock de médicaments et d’équipements médicaux est suffisant. Il peut également gérer les dossiers médicaux selon les consignes des médecins et planifier les soins prescrits.
Le diplôme d’Etat d’infirmier équivaut à un Bac + 3. Son obtention nécessite à la fois une formation théorique, pratique et des heures de travail personnel. La spécialisation est possible après l’obtention du diplôme d’infirmier. A titre d’exemple, il faudra 1 an d’études supplémentaire pour accéder au métier de puéricultrice. Ceux qui souhaitent travailler en bloc opératoire devront justifier de deux ans d’exercice et 9 mois d’études supplémentaire.
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Médecin
Quel noble métier que celui de médecin ! Il a pour mission principale de préserver la vie en luttant contre les différentes pathologies et en prescrivant des solutions qui soulagent les maux de ses patients.
Le médecin doit tout connaître de son patient : son hygiène de vie, ses antécédents médicaux, les pathologies qui affectent les membres de la famille proche…. Cette vision qui s’étend à un large périmètre lui permet de réaliser des diagnostics justes afin de mieux guérir ses patients mais aussi pour prévenir certaines maladies.
Il est obligatoire de justifier d’un diplôme d’Etat de docteur en médecine pour accéder à ce métier. Le médecin généraliste doit réaliser un minimum de 9 ans d’études après le bac. Il est ensuite possible de se spécialiser dans des secteurs comme la médecine du travail, la médecine au sein de l’armée ou les interventions humanitaires, sans que cette liste ne soit exhaustive. Généraliste ou spécialiste, le médecin doit impérativement être inscrit au Conseil d’Ordre des Médecins pour pouvoir exercer son métier.
Sage-femme
La sage-femme conjugue ses connaissances médicales à des capacités relationnelles très développées pour mieux accompagner les futures mamans. Sa mission principale est en effet de diagnostiquer la grossesse et de suivre la parturiente jusqu’à son accouchement. La sage-femme peut donc prescrire des examens pour déceler d’éventuelles anomalies mais aussi pour avoir confirmation que la future maman et son bébé sont en bonne santé. Elle joue également le rôle de conseillère et met ses talents relationnels en pratique pour préparer les femmes enceintes à appréhender leurs accouchements.
La sage-femme peut se charger seule des accouchements ou se faire assister par un anesthésiste, selon le cas. Elle établit une relation de confiance avec la parturiente pour que l’accouchement se passe dans les meilleures conditions possibles. Elle s’assure ensuite que le nouveau-né se porte bien puis conseille la maman sur les soins quotidiens, l’hygiène de bébé, l’allaitement….
Il faut de la résistance nerveuse mais aussi de bonnes conditions physiques et du calme pour pouvoir exercer ce métier. En cas de complications, la sage-femme doit contacter les professionnels de la santé compétents selon la situation : un chirurgien, un pédiatre, un obstétricien…. Le suivi de la jeune accouchée s’effectue généralement jusqu’à 8 semaines après la naissance de son bébé. Par la suite, la sage-femme peut effectuer la vaccination des bébés et prescrire des méthodes contraceptives aux femmes qui le souhaitent.
Le métier exige le diplôme d’Etat de sage-femme qui s’obtient après 5 ans d’études dont 1 an en PACES (Première Année Commune aux Etudes de la Santé). Notez cependant qu’à partir de 2020, la PACES sera remplacée par une inscription sur Parcoursup. Les sage-femmes diplômées peuvent poursuivre leur formation dans des domaines aussi variés que le droit médical, l’hypnose ou encore l’acupuncture.
Chirurgien
Vous savez que le chirurgien procède à des opérations diverses pour venir à bout des malformations, tumeurs, fractures, pathologies cardiaques et plus encore. Cependant, il ne peut intervenir sans avoir le profil médical complet de son patient. Il doit donc s’informer sur les traitements médicaux en cours, les opérations chirurgicales précédentes, le régime alimentaire, etc. Un diagnostic approfondi et une concertation avec le médecin-anesthésiste sont indispensables avant de décider si l’opération est réalisable dans l’immédiat ou s’il faut des précautions supplémentaires.
Une fois dans son bloc opératoire, le chirurgien doit faire preuve de dextérité, de patience et de sang-froid. Son métier le conduit à réaliser des incisions mais également des sondages, des sutures, des ponctions… tout cela suivant un protocole aussi précis que strict. La spécialisation dans un domaine spécifique comme la neurochirurgie, la chirurgie réparatrice, la cardiologie et autres secteurs est assez courante tant le métier du chirurgien est complexe.
Après la PACES, il est nécessaire d’étudier 2 ans pour obtenir un diplôme de formation générale en sciences médicales ou DFGSM. Suivent alors 3 années d’études qui conduisent au diplôme de formation approfondie en sciences médicales ou DFASM. Après la 6ème année, le futur chirurgien passe les épreuves classiques nationales (ECN).
Il faudra encore 4 à 5 ans d’études pour ceux qui souhaitent obtenir un DES ou diplôme d’études spécialisées. Le diplôme d’études de spécialités complémentaires (DESC) qui s’obtient 2 ans après le DES n’est pas obligatoire mais permet au chirurgien de mieux maîtriser la spécialité choisie. Des stages en milieux hospitaliers s’effectuent parallèlement aux formations théoriques.
Pharmacien
On connaît le pharmacien comme étant celui qui déchiffre les prescriptions médicales avant de délivrer les médicaments. C’est néanmoins un métier plus complexe qu’il n’y paraît. En cas de rupture de stock, le pharmacien doit pouvoir orienter le patient vers un médicament équivalent à ce qui lui a été prescrit. Dans ce cas, il doit s’assurer à la compatibilité avec les autres médicaments et au profil médical du patient. Le pharmacien peut aussi être amené à réaliser lui-même des préparations conformes aux prescriptions médicales.
C’est un métier où la polyvalence est de mise. Il faut informer les gens qui viennent à l’officine, les aider à choisir des produits pharmaceutiques et/ou parapharmaceutiques avec ou sans prescription. Il endosse aussi le rôle de commerçant, veille aux achats et s’assure que la comptabilité est à jour. Bien que certaines tâches puissent être déléguées, le pharmacien se doit de s’informer sur les différents aspects de la gestion de son officine.
Le pharmacien en officine doit justifier d’un diplôme d’Etat de docteur en pharmacie qui équivaut à un bac + 6. S’il souhaite exercer dans le domaine des recherches, il faudra l’équivalent d’un bac +9 pour exercer soit dans un hôpital, soit dans un laboratoire.
Biologiste
Dans l’univers médical, le biologiste se charge d’analyser les liquides biologiques et d’interpréter les résultats. Ces derniers peuvent être directement communiqués au patient ou transmis au médecin prescripteur via un compte-rendu. Le biologiste doit disposer de connaissances scientifiques spécifiques et maîtriser toutes les techniques utilisées en prélèvement biologique. Formé aux règles d’hygiène et de sécurité, il joue un rôle prépondérant dans la prévention des maladies, dans les diagnostics cliniques et dans les processus de traitement.
Plusieurs cursus offrent accès à ce métier qui exige des formations régulières jusqu’à la fin de la carrière. Il est courant de suivre des études en pharmacie ou médecine pendant 6 ans avant de se spécialiser en biologie médicale. Il faut compter 4 ans d’études supplémentaires (en internat) pour être diplômé. L’étudiant en biologie médicale peut demander à suivre des formations supplémentaires en vue d’approfondir ses connaissances en hémobiologie ou en toxicologie, entre autres options.
A l’issue de plusieurs années d’exercice, le biologiste peut prétendre au poste de PhISP (Pharmacien Inspecteur de Santé Publique) ou de MISP (Médecin Inspecteur de la Santé Publique).
Dentiste
Le chirurgien-dentiste se concentre sur la santé buccale, en particulier la santé dentaire. Selon la situation à laquelle il fait face, il peut être amené à soigner des caries, réparer des dents cassées, poser des implants, réaliser des extractions dentaires, détartrer, procéder à un contrôle de routine…. Il se charge donc à la fois de la prévention et des traitements, ce qui fait de lui l’un des principaux acteurs de la santé publique.
Le dentiste joue un rôle de conseiller dans la mesure où il aide ses patients à adopter les bonnes habitudes -et éventuellement les soins adéquats- pour que les dents et les gencives restent en parfaite santé. Ses connaissances lui permettent également d’identifier des malformations dentaires, des malpositions, des problèmes afférents à l’orthodontie, etc. S’il est craint par certains, il le dentiste reste un précieux allié pour les enfants qui apprennent l’hygiène buccale et dentaire.
Les équipements utilisés à l’époque actuelle incitent à consulter alors que les dentistes étaient autrefois craints. Les avancées technologiques ont en effet permis de développer des solutions assurant des soins efficaces et indolores. C’est d’ailleurs pour cela que les dentistes doivent régulièrement se former afin de rester au courant des innovations en matière de méthodes d’intervention et de technologies.
Comment devenir chirurgien-dentiste ? En décrochant le diplôme d’Etat de docteur en chirurgie-dentaire, l’équivalent d’un Bac + 6. La plupart de ces professionnels exercent en libéral mais il est également possible de trouver un poste dans des établissements de soins et des cliniques. La condition sine qua non pour pratiquer est de s’inscrire à l’Ordre National des Chirurgiens-Dentistes.
Par la suite, le chirurgien-dentiste peut décider de poursuivre sa formation dans l’optique d’être diplômé en orthodontie ou pour pouvoir enseigner dans les écoles dentaires.
Les métiers médicaux sont multiples et généralement complémentaires. Si les formations sont différentes tant par leurs durées que par rapport aux sujets étudiés, quelques règles sont communes à l’ensemble des professions. Il est notamment indispensable de veiller à l’hygiène et la sécurité. Voilà pourquoi les professionnels de la santé arborent des tenues de travail spécifiques qui les protègent de la tête aux pieds et qui limitent également les risques de contamination autour d’eux.